Bonne et Lucky année

Publié le par Nasrine & Vincent

Pour ce début d'année, et parce que je n'ai pas très sérieusement mis a jour le blog récemment, je demande votre indulgence. A ce sujet, voici une petite histoire japonaise:

 

© AFP/File Yoshikazu Tsuno

Il était une fois un dauphin du Pacifique, employé au Tokyo's Aqua Stadium, nomme Lucky. Ce male d'une dizaine d'années s'avère être timide. Ses performances s'en trouvent fortement perturbées. Alors que ses 8 collègues, qui sont toutes des femelles intelligentes, savent sauter gracieusement, il ne parvient car faire un bond fébrile, bien en dessous des autres.

Le public ne regarde pourtant que Lucky. Plus il est mauvais, il essaye dur pourtant, et plus il est adorable, c’est devenu une véritable star ! De nombreux blogs japonais relatent ses derniers ratages. Et ses camarades si doués restent dans l’océan de l’anonymat…

Vous avez reconnu Lucky je pense...

© AFP/File Yoshikazu Tsuno

Un professeur de psychologie de l’université Waseda explique très sérieusement que les fans de Lucky le célèbrent comme la figure symbolique de l’infériorité. Il symbolise le loser, et en l’admirant on se réconforte soi-même. Dans une société japonaise ressentie comme de plus en plus compétitive, Lucky le loser est sympathique. Peut-être parce qu’ici plus qu’ailleurs, les gens se classent dans la catégorie des « losers » ou des « winners », et finalement bien peu se sentent de la deuxième catégorie.

Lucky n’est pas le premier raté du règne animal aimé par les Japonais. La jument Haruurara qui a quitte les champs de course en 2004, après une longue carrière sans aucune victoire,  était aussi une star. Elle a toujours essaye sans peur, et c’est pour cela que ses fans achetaient des tickets pour la voir tenter et échouer, puis les garder comme porte-bonheur.

 

Publié dans fou2japon

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